Le bestiaire fantastique des images romanes

Comment interpréter le bestiaire fantastique qui orne les chapiteaux, les peintures et les mosaïques romanes ? Simple jeu décoratif sans réelle signification, comme le laisse entendre saint Bernard (Mais que font dans vos cloîtres ces monstres ridicules, ces horribles beautés et ces belles horreurs? A quoi bon, dans ces endroits, ces singes immondes, ces lions féroces, ces centaures chimériques, ces monstres mi-hommes…) ?

Il y a indéniablement une lecture spirituelle qui se cache derrière ces images et qui se fonde sur à la fois sur les textes sacrés et sur des récits et des histoires naturelles empreintes de fantastique, tels le Physiologus et le Liber monstrorum, œuvres littéraires que nous évoquerons.

Par exemple,  le lion : le Christ est « le lion de Juda de la Genèse, le  lion rugissant (Osée). Le lion dort les yeux ouverts, comme le Christ meurt mais reste vivant. Dans le Physiologus, le souffle du lion ressuscite ses enfants morts nés, évocation de la Résurrection.

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Exposition de la BnF