La Guerre de Cent ans et les malheurs de la France, XIVe-XVe siècle, cycle de conférences en ligne de novembre

cycle de conférences en ligne Guerre de Cent Ans, novembre 2021

Les Rendez-vous de l’histoire, explorons le Moyen Age !

Tout le monde connaît la Guerre de Cent ans. Vraiment ?   C’est compliqué ? Beaucoup de crises, de combats, d’évènements ? En fait, on peut en dégager quelques idées fortes.   Quel intérêt aujourd’hui ? Percevoir un monde en crise en train de se renouveler. Comprendre le passé pour mieux appréhender notre époque.

Pour mieux connaître cette passionnante période :

La Guerre de Cent ans et les malheurs de la France, XIVe-XVe siècle

Un cycle de 5 conférences « Les Rendez-vous de l’histoire » par Thierry Soulard, avec Intermèdes, au prix de 39 euros (incluant les Replay), les 9-12-16-19 et 23 novembre 2021

La Guerre de Cent ans et les malheurs de la France, XIVe-XVe siècle

Après le lumineux XIIIe siècle, la fin du Moyen Age paraît bien sombre… Cent ans de guerre ? Pas vraiment. On peut d’ailleurs considérer que depuis Guillaume le Conquérant la France et l’Angleterre étaient plus ou moins dans un état de guerre permanente ! La nouveauté, c’est qu’il s’agit d’un conflit « de haute intensité », marqué durant un peu plus d’un siècle par une série de crises, de revers et de sévères défaites. Crécy, Calais, Poitiers, Azincourt sont de tristes épisodes de l’histoire de France que nous évoquerons.

A la base du conflit, une question de succession au trône qui ne s’était jamais posée jusqu’alors : la transmission des droits à la couronne par les femmes. Une affaire complexe, avec pour protagonistes Isabelle de France et son fils Edouard III roi d’Angleterre ainsi que Jeanne de France et son fils Charles le Mauvais roi de Navarre… Les règnes de Philippe VI, premier des Valois à régner, et de son fils Jean le Bon, marqués par des décisions politiques imprudentes, se déroulent sur fond de cirse : mauvaises récoltes, Jacqueries, conjoncture économique difficile, débuts de la Peste noire… La crise politique culmine pendant la captivité de Jean le Bon à Londres, avec les ambitions du célèbre Etienne Marcel, l’homme le plus important de Paris, qui finit tragiquement.

Le brillant règne de Charles V (1364-1380) ouvre une période de redressement. Le connétable Du Guesclin sera son bras armé. L’architecture, les arts, les sciences bénéficient du règne du « roi sage ». Mais tout est remis en question à la succession de son fils mineur Charles VI, le « Bien-aimé », appelé plus trad « le Fou ». Durant la régence des oncles du roi, qui s’enrichissent, on tue en 1382 les collecteurs d’impôts à coups de maillets : la « révolte des Maillotins ». Le règne personnel du jeune roi, marqué par un redressement, est bref, ses crises de folies, à partir de 1392, deviennent de plus en plus fréquentes, laissant le champ libre aux oncles qui vont provoquer le chaos.

Le début du XVe siècle est une tragédie pour la France, une des pires périodes de son histoire : vendettas, guerre civile, prise de Paris, occupation anglaise d’une partie de la France sous l’autorité théorique d’un monarque anglais ! Le Bal des ardents, l’assassinat du frère du roi, Louis d’Orléans, en 1407, le meurtre du duc de Bourgogne Jean sans Peur au Pont de Montereau en 1419, la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, la bataille d’Azincourt en 1415, le honteux Traité de Troyes de 1420 qui déshérite le dauphin Charles avec l’assentiment de sa mère Isabeau de Bavière !

Enfin le redressement : le dauphin Charles, réfugié à Bourges et appuyé par les sud de la France, va reconquérir son royaume. Et grâce à un véritable miracle, l’intervention en 1429 de Jeanne d’Arc, qui lui dit : « Gentil dauphin, je te dis de la part de Messire Dieu que tu es vrai héritier du trône de France. ». Qui était cette figure extraordinaire de l’histoire de France ? Elle redonne de l’énergie à Charles : sacré à Reims, il est désormais le monarque légitime qui va reprendre son royaume. La France est sauvée.

1-Philippe VI de Valois, la surprenante défaire de Crécy, la perte de Calais, la Peste noire, mardi 9 novembre à 17h

Philippe VI préside le Conseil royal

Dimanche 29 mai 1328 : le nouveau roi Philippe VI est sacré à Reims. C’est le premier roi qui ne soit pas fils de roi, il est le neveu de Philippe le Bel, le fils de Charles de Valois. Il y a pourtant deux femmes qui pouvaient prétendre à la couronne, Isabelle, fille de Philippe le Bel et reine d’Angleterre, et Jeanne, fille de Louis X et reine de Navarre. Elles ont été écartées. La source de futurs problèmes ? Pourtant les débuts du règne s’annoncent plutôt bien, mais cela ne va pas durer…

2-Jean le Bon, Le désastre de Poitiers, le démembrement de la France du traité de Brétigny, vendredi 12 novembre à 17 h

La « bonne Policie », les ouvriers travaillent, bourgeois et riches négocient et discutent
La « mauvaise Policie », les ouvriers se révoltent, bourgeois et riches complotent

8 mai 1355 : Le roi Jean le Bon convoque les Etats généraux. La France va mal. La fin du règne de son père Philippe VI a été désastreuse : guerre avec l’Angleterre -avec la défaite de Crécy le 26 août 1346 suivi de la perte de Calais, la Peste noire qui sévit en France depuis 1348, l’état déplorable des finances royales… Jean a réorganisé l’armée, les corporations parisiennes décimées par la maladie, créé l’ordre militaire de l’Etoile pour stimuler les chevaliers sur les champs de bataille, et tente d’apaiser son cousin Charles de Navarre. La monnaie est dévaluée, les mécontentements s’accumulent, annonçant une fin de règne difficile…

3-Charles V le roi sage, un règne fastueux qui redresse la France, l’œuvre de Du Guesclin, mardi 16 novembre à 17h

L’assassinat d’Etienne Marcel

31 juillet 1358 : le prévôt de marchands Etienne Marcel, qui avait soulevé les Parisiens et accueilli le roi de Navarre Charles le Mauvais, est tué. Jean le Bon est captif à Londres depuis la sévère défaire de Poitiers en 1356. Le dauphin Charles, régent du royaume, revient à Paris et commence à redresser la situation. Devenu roi à la mort de son père à Londres en 1364, Charles V va s’avérer un souverain brillant, sage et remarquable en tous points, redonnant à la France sa puissance militaire, mais aussi son rayonnement artistique et scientifique.

4-Charles VI, le roi fou, le temps du chaos, la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, vendredi 19 novembre à 17h

Assassinat de Jean sans Peur au pont de Montereau

10 septembre 1419 : le duc de Bourgogne Jean sans Peur est assassiné par un membre de la suite du dauphin Charles. On est en pleine vendetta. Comment en est-on arrivé là ? Le roi Charles VI a hérité à la mort de son père en 1380 d’une situation militaire favorable, le règne a bien commencé mais depuis 1392 les crises de folie du souverain se multiplient, surtout après le Bal des ardents. Il laisse ainsi le champ libre aux intrigues de la famille royale. Son frère cadet Louis d’Orléans est assassiné en 1407 à Paris sur ordre de son cousin le duc de Bourgogne Jean sans peur. C’est le début de la guerre civile des « Armagnacs et Bourguignons ». En 1415 les Français sont écrasés par les Anglais à Azincourt. La France plonge dans le chaos…

5-Charles VII, le dauphin de Bourges sauvé par Jeanne la Pucelle, le redressement de la France, mardi 23 novembre à 17h

Sacre de Charles VII à Reims. A droite, Jeanne d’Arc tenant une bannière aux armes de France.

17 juillet 1429, sacre de Charles VII dans la cathédrale de Reims, en présence de Jeanne d’Arc. Après l’assassinat de Jean sans Peur, la Bourgogne s’est rapprochée de l’Angleterre. Le traité de Troyes de 1420 a déshérité le dauphin Charles. A la mort de Charles VI la couronne passe au souverain anglais Henri VI (9 mois), sous la régence du duc de Bedford. Pendant ce temps, le dauphin devenu Charles VII s’est réfugié à Bourges, soutenu par le sud de la France. Alors que sa situation est difficile, l’intervention de Jeanne d’Arc en 1429 va redonner au roi et à son armée l’énergie nécessaire pour renverser la situation. Le sacre de Reims donne à Charles VII la légitimité nécessaire.

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