L’architecture romane au XIIe siècle

Architecture romane

Paray-le-Monial

Après la période de tâtonnements et d’élaboration de l’art roman au XIe siècle, la maîtrise des solutions architecturales permet des monuments d’une grande audace. L’église abbatiale de Cluny –major ecclesia– en constitue un des sommets, par son ampleur, sa complexité et la hauteur de se voûtes. Dans son sillage plusieurs monuments s’en inspirent, tel Paray-le-Monial ou la cathédrale d’Autun. Des solutions différentes se déploient en Aquitaine, tels les édifices couverts de files de coupoles. En Auvergne s’élabore un courant régional autour de Notre-Dame du Port à Clermont-Ferrand et d’une série d’édifices, Issoire, Orcival, Mozat, Saint-Nectaire… . Enfin la Normandie développe ses solutions propres, passages dans l’épaisseur des murs, couvrement de nervures à l’origine des ogives gothiques et plus généralement de l’architecture de l’Ile-de-France, le premier art gothique, qui constitue un courant propre dans le foisonnement de recherches du XIIe siècle.

Parallèlement, les recherches sur les façades affirment le passage du monde terrestre au monde céleste. Le  langage stylistique de l’architecture romane exprime alors la spiritualité médiévale : l’église construite par l’homme est alors le corps mystique du Christ et le reflet terrestre de la Jérusalem céleste. Chaque élément de l’église matérielle participe à l’équilibre d’ensemble, à l’image de l’Église spirituelle.

Sujet lié à consulter :

Au cœur de l’Auvergne romane, Notre-Dame du Port, Issoire, Saint-Nectaire, Orcival, Mozac.
Saint-Nectaire
Architecture romane sur Wikipedia