L’art en Russie sous les Romanov

Vassili Sourikov, La Boyarine Morozova, 1887

L’art russe du XVIIe siècle était encore très marqué par la tradition, malgré quelques apports occidentaux. Faisant venir en Russie d’Europe de l’Ouest architectes, peintres, sculpteurs, Pierre le Grand provoqua une rupture complète, dont Saint-Pétersbourg, créée de toutes pièces, offre le plus extraordinaire exemple. A partir du XVIIIe siècle, l’architecture russe évolue au même rythme que le reste de l’Occident, avant de faire un certain retour à la tradition à la fin du XIXe siècle.

La peinture, sans grande créativité au XVIIIe siècle, suit en revanche des voies originales au XIXe siècle, en particulier le mouvement dit « des Ambulants », marqués par le réalisme et l’expression de préoccupations sociales, bien différentes de leurs contemporains impressionnistes par exemple. Des artistes de premier plan, tels Ilya Repine ou Isaac Levitan, émergent ainsi à la fin du siècle. A la veille de la révolution de 1917, l’art russe connaît une véritable fermentation, incarné par exemple par le suprématisme de Malevitch.