Durant les premiers siècles du Christianisme, l’affirmation du dogme est marquée par une série de controverses théologiques, complexes à cerner. Le moment de la scission avec le Judaïsme fait actuellement l’objet de discussions, de même que la fusion avec certains concepts issus de la philosophie grecque. Des courants gnostiques autour de la nature du Bien et du Mal, faisant du Christ un pur esprit en niant sa nature physique, s’invitent dans les débats. Durant cette période qui s’étend jusqu’à la légalisation du Christianisme par Constantin en 313, se pose aussi la question de l’importance des communautés chrétiennes et de leur organisation sous la tutelle des évêques, comme l’évoque Ignace, évêque d’Antioche (fin Ier – début IIe siècle).
Le IVe siècle constitue un tournant, liant la religion chrétienne au pouvoir politique, ce qui n’a pas été sans conséquences pour le contenu théologique lui-même. Les Pères de l’Eglise, Ambroise, Jérôme, Hilaire, Augustin entre autres, ainsi qu’une série de conciles, vont établir définitivement le dogme. La nature du Christ, l’Incarnation, le salut, la place de la Vierge Marie constituent parmi beaucoup d’autres questions des points de réflexion essentiels. Enfin, le parallèle entre l’empereur à la tête du monde terrestre et Dieu maître du monde céleste comporte d’importantes conséquences politiques.