Sciences médiévales

Médecine alchimie astrologie
Médecin Rhazès, Traité de médecine de Gérard de Crémone, vers 1250-1260

La médecine au Moyen Âge

La médecine médiévale s’appuie sur les legs de l’Antiquité, en particulier d’Hippocrate et de Galien, mais elle intègre à partir du XIe siècle les connaissances de la médecine arabe. Les écoles de Salerne, puis les universités, en particulier celle de Montpellier, donnent un nouvel essor aux connaissances médicales. A la fin du Moyen Age, la chirurgie fait aussi des avancées décisives. Toutefois, la théorie des humeurs et des quatre éléments, les remèdes simples et composés restent rudimentaires. Enfin, dans les campagnes, la médecine populaire des guérisseurs relève plutôt de la magie.

L’alchimie au Moyen Âge

Jusqu’au XVIIIe siècle, alchimie et chimie sont synonymes. L’alchimie se fonde sur des réflexions spéculatives et philosophiques, elle trouve ses origines dans l’Egypte gréco-romaine. Développée par les Arabes qui lui ont donné son nom, elle a pour but la transmutation des métaux et des pierres, mais s’intéresse aussi à la question des alliages. Par ailleurs, elle recherche une médecine universelle –la panacée- et l’élixir de longue vie. Peut-on trouver quelques avancées scientifiques dans ces tâtonnements qui nous semblent aujourd’hui relever de la magie ?

L’astrologie au Moyen-Âge

L’astrologie remonte à la plus haute Antiquité, elle vise à établir un lien entre les mouvements des planètes et les phénomènes terrestres. Toutefois, contrairement à une idée reçue, il existe très tôt une distinction entre les deux disciplines, l’observation des corps célestes, à l’origine de l’astronomie, constituant un champ d’étude autonome. Parallèlement, un symbolisme astrologique se développe, avec des pratiques divinatoires, allant jusqu’à jouer un rôle politique en influençant ceux qui gouvernent le monde. Malgré les réticences initiales de l’Eglise, elle finira par toucher même les papes.

Nicolas Oresme, XIVe siècle
Les universités médiévales