L’abbatiale de Saint-Denis

Façade

L’abbatiale de Saint-Denis, véritable musée, est aussi l’un des cœurs de l’histoire de France avec les tombeaux des rois depuis Dagobert. L’architecture, les sculptures et les vitraux datant de l’abbé Suger, personnalité exceptionnelle du XIIe siècle, et la nef gothique rayonnante en font un monument d’exception.

Depuis les souverains mérovingiens, l’abbatiale de Saint-Denis abritant les restes du martyr parisien a fait l’objet de toutes les attentions, devenant dès Dagobert une nécropole royale. La crypte témoigne des aménagements faits autour des reliques à l’époque de l’abbé Fulrad sous Pépin le Bref.

Au XIIe siècle l’abbé Suger, homme d’une remarquable érudition, a entrepris une reconstruction complète : il a commencé par la façade (1135-1140, nettoyée récemment) accolée à l’ancienne église carolingienne, aux thèmes et aux décors novateurs sur les portails, avec par exemple l’introduction du thème des Vierges Sages et Folles ou sur le tympan gauche disparu avec le couronnement de la Vierge. Il a poursuivi à l’est avec le déambulatoire (1140-1144) qui constitue une expérience unique et novatrice par sa conception spatiale unitaire, ainsi que par ses vitraux à l’iconographie complexe, sans avoir le temps de reconstruire la nef, prévue.

Son œuvre devait être achevée au XIIIe siècle avec la réalisation d’une nef percée de grandes baies, un des tous premiers exemples de l’architecture de lumière dématérialisée dite gothique rayonnant. Peu après, saint Louis fit réaliser une série de gisants royaux de ses prédécesseurs, complétée ensuite au cours des siècles et constituant un exemple unique de sculpture funéraire. C’est l’occasion aussi d’évoquer les souverains qui ont fait la France.

Déambulatoire
Vitrail (restauré) avec l’abbé Suger aux pieds de la Vierge
Nef rayonnante
Gisant de Pépin le Bref et Berthe, XIIIe siècle
L’architecture gothique
La sculpture gothique
Le site officiel de la basilique