En 1071, à Mantzikert, un rameau des Turcs, population originaire d’Asie centrale, s’illustre en battant l’empire byzantin : les Seldjoukides se répandent en Terre sainte et sont indirectement à l’origine de la première croisade. Au XIIIe siècle, une autre branche des Turcs, les Ottomans, se structure sous le règne d’Osman et d’installe en Anatolie, sur des territoires pris aux Byzantins. Les XIVe et XVe siècles sont marqués par une expansion rapide, dont la conquête de Constantinople en 1453 constitue l’aboutissement : le nouvel état ottoman se donne alors une capitale digne de lui.
L’Empire ottoman connaît son apogée au XVIe siècle, sous Selim Ier et Soliman le magnifique, qui s’allie à la France. S’étendant en Méditerranée, il menace l’Europe, mais la bataille de Lépante (1571) porte un coup d’arrêt à cet essor. De surcroît, ce grand empire connaît des problèmes importants dans son administration, entrainant des soulèvements et des troubles. Opposé à la Russie, puissance de premier plan à partir du XVIIIe siècle, son déclin s’accentue jusqu’à devenir « l’homme malade de l’Europe » au XIXe siècle. Les nombreuses faiblesses de l’empire ottoman et sa politique imprudente vont entraîner sa chute en 1923. La république de Turquie, fondée par Mustafa Kemal Atatürk, lui succédera.