Robert Grosseteste, contemporain de Notre-Dame de Paris, écrivait dans son traité sur la lumière : « Ce qui constitue la perfection et la beauté des choses corporelles, c’est la lumière ». Pour lui, la lumière est à l’origine de toutes choses, et elle est métaphorique de l’illumination de la foi. « La lumière (lux) est la forme (species) et la perfection de tous les corps, mais elle est plus spirituelle et simple dans les corps supérieurs, et plus corporelle et multipliée dans les inférieurs« .
L’architecture peut se faire alors la traduction de cette doctrine fondée sur la transcendance de la lumière. Au XIIIe siècle Notre-Dame de Paris est complètement remaniée. On va alors agrandir les fenêtres hautes de la nef et pour ce faire supprimer l’un des 4 niveaux de l’élévation. Surtout, on va adjoindre deux bras de transept percés de grandes roses, emblématiques du nouveau style du gothique rayonnant. Ils sont réalisés par deux maîtres d’oeuvres de grand talent, celui du nord est l’oeuvre de Jean de Chelles, celui du sud de Pierre de Montreuil, particulièrement célèbre.
En effet l’édifice, conçu à partir des années 1160, très ambitieux, manquait cruellement de cette lumière physique, métaphore divine.