L’âge d’or des monastères aux XIe-XIIe siècles

La fondation de l’abbaye de Cluny en 909 ou 910 marque les débuts d’un extraordinaire renouveau du monachisme. Indépendant  des pouvoirs temporels locaux et de la juridiction épiscopale, le monastère est directement rattaché à Rome. La personnalité hors du commun de ses premiers abbés le place au premier plan. Au XIe siècle, plus de mille abbayes sont rattachées à Cluny, son grand prieur devient pape en 1088 sous le nom d’Urbain II, celui qui lance la première croisade. Cet essor s’inscrit dans le contexte de la Réforme grégorienne qui vise à affranchir l’Eglise de la tutelle des laïcs et qui impose le célibat des clercs.

Cette dynamique monastique entraîne la naissance de multiples ordres et congrégations. Saint Jean Gualbert fonde ainsi en  l’ordre de Vallombreuse, saint Romuald les Camaldules, Etienne de Muret les Grandmontains, saint Bruno les Chartreux, Robert d’Arbrissel  l’ordre de Fontevraud…   En réaction aux les fastes de la liturgie clunisienne, Robert de Molesme puis saint Bernard cherchent à retrouver la rigueur de la vie évangélique des premiers temps chrétiens. Le nouvel ordre cistercien au XIIe siècle revalorise le travail manuel et la méditation personnelle.

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